Collège Louis Paulhan Sartrouville

Paulhan et les oiseaux, saison 3



Episode 1: vendredi 15 mars : Il faut sauver les arbres!

Précédemment dans «Paulhan et les oiseaux» … Alors qu’un promoteur proposeun projet où il est question de rester Le Petit Bois pour faire un nouveau parking, le Maire décide de consulter les citoyens (projet fictif à des fins pédagogiques N.D.R) .

Les élèves du collège Louis Paulhan, jugeant les dégâts sur l’environnement trop nombreux et l’impact sur l’écosystème des oiseaux sans précédent, tentent de s’organiser pour mettre en place une stratégie. Leur but? Prouver scientifiquement que cette construction aurait des répercutions sur la biodiversité de Sartrouville et sur le quotidien de ses habitants. Nul doute que nos héros auront à cœur de sauver la biodiversité et de mener à bien leur dessein…

La salle de classe était silencieuse. A l’extérieur, le ciel gris sombre traduisait l’expression d’inquiétude qu’on pouvait lire sur les visages de nos petits scientifiques en herbe. Ils se sentaient concernés, ils voulaient comprendre.

– « Madame, on voulait savoir si c’était vrai qu’on va détruire Le Petit Bois, notre Petit Bois?

-Non, non bien sûr que non, répliqua immédiatement le professeur , pourquoi on voudrait détruire ce petit coin de paradis?

-Ben justement, c’est c’qu’on aimerait bien savoir, répondit une camarade

-Non, ne craignez rien, répliqua Madame G qui tentait de rassurer ses élèves, On ne faisait que des suppositions.»

Voyant l’intérêt que les élèves avaient pour ce Petit Bois, leur professeur  eut soudain une idée.- «Et si je vous disais que c’était vrai? Qu’on voulait vraiment détruire Petit Bois, qu’est-ce que vous feriez? demanda-t-elle

«C’est impossible, s’indigna un élève au fond de la classe. Vous nous avez appris que la nature est en danger, et qu’on devait la sauver! Les arbres nous aident à respirer, c’est l’habitat des oiseaux, des écureuils, des insectes… En plus, ajouta l’élève, on a déjà travaillé sur ce sujet! On a même construit des mangeoires pour l’hiver et fait des œuvres artistiques!

Si c’est vrai alors on ne peut pas continuer à rester ici à rien faire, nous devons sauver les arbres, préserver la biodiversité, s’écria un élève, Qui est avec moi?»

Un mouvement de joie souleva la classe en une fraction de seconde. Madame G avait réussi son pari: sensibiliser les élèves à la sauvegarde de la biodiversité. Des idées jaillissaient ça et là, des élèves proposaient de faire des affiches, certains voyaient les choses en grand…On décida de mener ensemble un projet scientifique pour apporter des faits, des arguments sérieux à la mairie et empêcher la construction d’un parking. Au vu des travaux qu’ils avaient déjà effectués dans d’autres matières, il paraissait alors évident qu’on devait se concentrer sur les oiseaux. D’autant plus que ce sont les animaux les plus faciles à observer car l’accès à Petit Bois est interdit!

Par petits escadrons, la première mission de nos jeunes héros fut d’établir une stratégie d’observation en listant le matériel nécessaire. Tous étaient unanimes sur un point: il fallait se montrer discret.



  • Le petit bois à coté de notre collège au coucher du soleil

Episode 2: lundi 18 février. Sortie sur le terrain!

Quelques jours plus tard, l’excitation était toujours palpable et les élèves débordaient d’idées à mesure que la météo se montrait plus clémente. On décida qu’il était temps de se rendre au Petit Bois pour effectuer une mission de reconnaissance en une si belle journée ensoleillée. On rappela le mot d’ordre : la discrétion ! Car si nos jeunes soldats se montraient dynamiques et volontaires, ils ne devaient en aucun cas être trop bruyants de peur de faire échouer la mission ! Les élèves de sixième furent fascinés par la beauté majestueuse mais encore trop timide, qui se présentait à leurs yeux. On entendait à tout va des « Oh un corbeau, des pigeons, un oiseau là-haut, hé passe-moi les jumelles ». Un élève en particulier attira l’attention de du professeur : « une corneille noire, une tourterelle turque»… – « Tiens, dis-moi Noah, comment tu sais tout ça ? »  – « J’ai appris sur birdlad, Madame, l’application que vous nous avez faite installer sur nos tablettes », répondit fièrement Noah. Madame G fut stupéfaite et amusée de voir que certains élèves ne l’avaient pas attendue pour découvrir l’application. Elle constata que beaucoup avaient l’oreille attentive aux moindres sons. Elle se disait que la collègue de musique devait sûrement y être pour quelque chose avec un léger sourire au coin des lèvres.

Tout à coup, une camionnette descendit la pente qui mène au collège. Sur la camionnette on pouvait lire qu’il s’agissait d’apiculteurs ! Que viennent-ils faire là ? Ils vont sans aucun doute au Petit Bois. Nos jeunes collégiens les arrêtèrent et leur demandèrent s’ils pouvaient répondre à quelques-unes de leurs questions. Par chance, ils acceptèrent s’en se douter un instant de l’avalanche de questions auxquelles ils allaient devoir répondre. Et c’est ainsi, par le plus beau des hasards, que les élèves de 6eme firent la découverte de l’existence de trois ruches, cachées au milieu des arbres. Les apiculteurs étaient venus aujourd’hui pour vérifier que les abeilles avaient bien passé l’hiver. Ils expliquèrent alors leur travail, ouvrirent le portail qui menait vers le Petit Bois et s’en allèrent à leur occupation. Les élèves n’avaient qu’un souhait : que les abeilles furent en pleine forme et prêtes à aller butiner.Mais le professeur n’avait pas le choix, l’heure impartie pour son cours d’SVT s’acheva et dut congédier les élèves qui en redemandaient encore.

Le bilan de cette première mission de reconnaissance était mitigé : seuls les oiseaux les plus gros ont pointé le bout de leur bec mais surement pas tous les oiseaux car l’observation fut difficile : soit ils étaient trop loin, soit ils n’étaient pas là à ce moment, ou alors notre petite troupe d’Homo Sapiens les avait faits fuir. Et avec tout ça, pas facile de les identifier ! Ni même de les prendre en photo! Mais tous avaient compris que le Petit Bois renfermait bien d’autres secrets qu’il était prêt à leur révéler. Lesquels  ? Et comment les découvrir?

Un récit de Mme A, amoureuse de la Nature, un grand merci. La suite des aventures sera racontée par les élèves à partir du cahier d’expérience de la classe sous l’œil attentif de leurs professeurs de Sciences, Technologie, Arts Plastiques, Education Musicale et de Français.

Episode 3 : sur un air de Musique!

«  En cours d’Education musicale, suite à l’analyse de l’incontournable Concerto pour violon « Le Printemps » d’Antonio Vivaldi, dans lequel est représenté le chant des oiseaux sous forme de trilles aiguës aux violons, les élèves de 6èmes ont analysé différents chants d’oiseaux en utilisant un vocabulaire musical approprié : la hauteur, l’intensité, le tempo etc. C’est après avoir étoffé leur bagage musical, qu’ils ont pu commencer la création d’une bande-son décrivant les sons de la nature, notamment, le chant des oiseaux et l’orage. Pour ce faire, ils ont utilisé les instruments proposés et ont réparti les tâches à l’ensemble des élèves de la classe, afin que chacun participe à la création de l’oeuvre. Les instruments utilisés sont les suivants : cloches, djembés, batterie, carillon, maracas, tambour d’océan, bâton de pluie, tuyau harmonique, piano. Pour l’orage, les élèves ont utilisé leur corps comme percussion corporelle en faisant les sons suivants : claquement des doigts, claquement de la langue, souffle, tapement des pieds etc. Cette bande-son, unique pour chaque classe, accompagnera le time-lapse réalisé en sciences avec les photos des oiseaux observés autour du collège. » Mme B.