Collège Jules Verne, Les Mureaux

Saison 1 – Episode 1

Dans notre collège, tout débute cette année ! Nous sommes aidés par les collègues de Sartrouville qui ont une longue expérience du projet. Notre équipe est constituée de deux professeurs de SVT (moi-même et Jessica Lequeux), deux professeurs de Physique-Chimie (Ken Le Sonn et Nicolas Bourget) et un professeur de Technologie (René Dheilly). Notre équipe a belle allure !

Notre épisode 1 est celui de la réflexion. Nous allons vous raconter comment nous entrons dans ce projet.

Quelle problématique ?

Nous avons hésité un temps sur la problématique à choisir, sachant que d’elle, découlait le protocole expérimental visant à recueillir les données sur les oiseaux qui fréquentent le collège Jules Verne.

Nous devions d’abord choisir les 2 lieux qui accueilleraient les caméras permettant de comparer la biodiversité des oiseaux et différant par un seul paramètre (pour travailler ensuite avec les élèves sur la notion de témoin). Mais quel serait ce paramètre ? Après avoir visionné la vidéo du projet de sciences participatives Birdlab visant à comparer la biodiversité des oiseaux en zone de monoculture et en zone de bocage, nous avons pensé que nous pourrions nous aussi étudier l’impact des caractéristiques des différents milieux du collège sur les espèces présentes.

Puisque nous allions être amenés à réfléchir avec les élèves au fait qu’un protocole expérimental rigoureux teste un seul facteur à la fois, il nous fallait trouver deux endroits comparables en termes de tranquillité (proximité de la route, des habitations, fréquentation par les élèves, bruits) mais différant par leur biodiversité. Ken a suggéré le terrain clos attenant à la cour d’une part et aux habitations pavillonnaires d’autre part, non accessible aux élèves. Deux zones distinctes à une centaine de mètres l’une de l’autre permettaient notre étude : une zone avec quelques arbres, des arbustes et une souche tandis que le reste du terrain était aussi en friche mais sans arbuste ni arbre.

Nous espérons que ces deux zones ne sont pas trop proches l’une de l’autre, si c’est le cas nous serons peut-être amenés à observer une fréquentation similaire sur les deux mangeoires, et à remettre en cause notre protocole expérimental (si nous n’observons pas de différence entre ces deux mangeoires, sera-ce le fait de cette proximité entre les deux mangeoires ou l’invalidation de notre hypothèse ?)

Nous nous sommes alors dit qu’il serait bien de poser une troisième mangeoire/caméra dans un lieu riche en biodiversité végétale du collège même si le contexte est différent : Jessica a pensé au jardin dans lequel nous jardinons parfois avec nos élèves, au cœur des bâtiments du collège, donc perturbé par les passages des élèves, même s’ils n’entrent pas dedans.

Quelle situation déclenchante ?

Nous devions maintenant réfléchir à comment introduire notre projet auprès des élèves. Nous étions séduit.e.s par l’idée des collègues de Sartrouville relative à l’implantation d’un parking dans une zone attenante au collège Jules Verne et proche du petit bois voisin. Mais nous savions que nous pouvions difficilement poser une caméra à proximité de cet endroit car elle aurait été accessible à tout un chacun, n’étant pas protégée par l’enceinte du collège.

J’ai proposé l’idée de partir de la perte de la biodiversité des oiseaux en ile de France, à partir notamment d’une étude sur les moineaux parisiens, puis de proposer aux élèves d’aménager un lieu pour accueillir les oiseaux au sein du collège Jules Verne. Nous avons fait le tour du collège et nous sommes mis d’accord sur l’idée que le meilleur lieu serait probablement le terrain attenant à la cour, mais sans certitude, d’autres lieux pouvant convenir.

Nous avons décidé de poser 4 mangeoires et caméras si nous le pouvions financièrement. Avec Nicolas nous avons rencontré M. Clément, notre proviseur, pour discuter du projet et de sa faisabilité. M. Clément nous a aidé à évaluer les contraintes liées à la pose de caméras (il fallait notamment faire attention à les maintenir suffisamment hors d’atteinte des élèves, pour ne pas risquer de les endommager ou qu’elles disparaissent). Il nous a également donné son accord pour un budget qui dépasserait légèrement la subvention attribuée par la fondation La main à la pâte.

Lancement du projet

Jessica a étudié et travaillé sur les nombreuses ressources proposées sur le blog du projet et a créé les différents supports matériels pour mener certaines des activités proposées. Nous nous sommes ensuite réuni.e.s en équipe (fin novembre), Jessica a présenté son travail, nous nous sommes mis d’accord sur la problématique et les grandes étapes du projet puis nous avons mis en ligne sur un espace commun les différentes ressources que nous avions et allions créer et celles du projet Piafbook que nous avions décidé d’utiliser.

En parallèle de ces échanges entre collègues, avec Ken nous avons échangé à distance avec les collègues de Sartrouville sur les différents points qui nous questionnaient : proximité des mangeoires, création des mangeoires, présentation et implication des familles dans le projet, mise en œuvre et fonctionnement des caméras. Elles nous ont alors proposé de nous rencontrer et de nous laisser les caméras afin d’apprendre à les manipuler. Nous avions maintenant de quoi commencer l’aventure !