Collège Jean Moulin, Berck-sur-Mer

Saison 1 – Episode 1

A Berck-sur-Mer, nous avons une plage magnifique, un des moteurs de notre ville. Notre collège a la chance d’être à proximité immédiate de la plage : on ne pouvait pas ne pas en faire notre point central du projet biodiversité ! Depuis quelques années, nous menons donc un projet pédagogique autour de la diversité biologique et de la diversité des déchets retrouvés dans la laisse de mer. Pas d’oiseaux donc, mais des méthodes de la science et de la formation citoyenne au menu, ce qui nous a fait rejoindre le groupe du piafbook.

Un débat initial permet de discuter en groupe classe de l’état de pollution de cette plage. Pour les élèves, 2 évidences s’imposent :

  • La plage de Berck est polluée
  • C’est plus pollué l’été et ‘pendant les cerfs-volants’ En avril a lieu chaque année à Berck :  la rencontre internationale de cerf-volant qui attirent de très nombreux touristes…

Je les incite alors à justifier et donner les preuves de leurs propos.  Evidemment les seules « preuves » données sont ‘j’ai déjà vu des déchets’, ‘il y a des déchets’. Mais rien ne permet de savoir si ces déchets font de notre plage une plage polluée, ou de savoir si elle est plus ou moins polluée que d’autres plages, ou encore si ce prétendu niveau de pollution varie bien au cours des saisons…

Notre réflexion va donc se porter sur la manière de savoir si la plage est polluée, et de pouvoir comparer ce niveau de pollution à celui d’autres plages. Un scientifique, spécialiste de la diversité des déchets échoués sur les plages, va accompagner cette réflexion.

Réflexion sur le protocole scientifique

La première idée des élèves, appuyée par leurs connaissances du travail mené par les associations locales de protection de la nature, est d’organiser un grand nettoyage de toute la plage par l’ensemble du collège. Mais après des premiers échanges, il apparait qu’un tel travail ne permettra pas d’obtenir des données qui seraient comparables avec d’autres plages. Il s’agit davantage d’un acte citoyen bénéfique que l’on pourra mettre en œuvre. En revanche, pour notre projet scientifique, nous avons besoin d’une méthode plus standardisée.

Les élèves ont d’abord cherché les conditions que doit respecter ce protocole :

A la suite de cette phase de travail, on parvient à mettre en évidence deux principes importants du protocole, à savoir :

  • Sélectionner une petite zone ( Bon les élèves à ce stade sont loin de douter que l’on va travailler sur des quadrats de 1m, 50 cm et 25cm.., mais ils proposent tout de même des zones limitées de … 100m sur 10m !!). Ceci permettra d’obtenir des données comparables d’une zone sur l’autre, indispensable pour tirer des conclusions fiables.
  • Multiplier les prélèvements pour obtenir plus de résultats. Condition sine qua none pour avoir une conclusion fiable là aussi, car sinon le hasard peut tout perturber.
  • Reproduire ce même protocole à différentes saisons pour pouvoir répondre à la problématique des variations saisonnières.

Nous avons ensuite confronté les réflexions des élèves au protocole proposé par notre parrain scientifique.

Ce travail sera prolongé par la suite avec la comparaison avec un autre protocole : le collège fait en effet partie pour la deuxième année du projet Plastique à la loupe de la fondation TARA.