Collège De La Fontaine, Le Mée sur Seine

Saison 3 – Episode 1

Nous sommes début janvier et c’est parti pour la troisième saison du projet Piafbook au collège De La Fontaine !

Le projet est introduit par la vidéo du responsable du projet Piafbook qui s’adresse directement aux élèves de sixième et les met au défi de trouver des preuves permettant de vérifier si la présence des arbres favorise la biodiversité. Les élèves sont emballés et apprécient le défi et la petite vidéo. Je leur donne alors la consigne de réfléchir au protocole que l’on pourrait mettre en place. Pendant 15 minutes, ils élaborent des propositions. Régulièrement, j’interviens dans les groupes pour leur rappeler qu’ils peuvent s’aider des expériences réalisées depuis le début de l’année scolaire. Pour plusieurs groupes, cela leur permettra notamment de se souvenir qu’il faut inclure, dans le protocole, la comparaison entre deux situations qui ne varient que par un seul facteur. L’idée des caméra/pièges photographiques arrive spontanément dans certains groupes.

Pour faire comme cet enseignant, mais en vous appuyant sur un jeu de cartes pour être plus à l’aise, suivez ce lien et consultez la piste d’activité n°6. De quoi constituer votre protocole pas à pas et mettre en lumière les contraintes scientifiques et technologiques du projet (et leurs solutions).

A l’issue de ces 15 minutes, après avoir pris en photo ces premières propositions de protocoles, on en discute en classe entière. La notion de comparaison entre deux situation est bien mise en évidence, la notion de durée commune d’observation également. S’ensuit une discussion sur le fait de mettre ou non des mangeoires dans la zone sans arbre (la zone témoin). Les élèves arrivent à se convaincre qu’il faut en mettre dans les deux zones et que tout doit être identique. Avec un peu d’aide, ils établissent la hauteur et la distance des mangeoires à la caméra, pour qu’elles soient égales dans les deux situations.

Un deuxième point est soulevé par la classe : les deux zones doivent-elles être réalisées dans une «cage géante» ou dans la «nature» ? Pour des raisons pratiques puis pour des raisons de fidélité des résultats, la classe finit par se mettre d’accord sur le fait de ne pas recourir à une cage, même si les élèves avaient penser à laisser l’air entrer dans la cage !(Certains détails sont très précis et revêtent une importance pour les élèves même s’ils ne sont pas primordiaux pour l’étude mais ils sont un support pour faire avancer la réflexion.)


Finalement, pour m’assurer que chaque élève a bien compris les caractéristiques d’un protocole scientifique, je leur distribue une feuille à chacun et je dessine la première partie du protocole au tableau. Ils ont pour consigne de recopier cette première partie puis de dessiner la seconde (pour illustrer les deux situations test et témoin).

Une grande majorité des élèves ont assimilé les exigences du protocole expérimental (20/23) et j’obtiens des schémas satisfaisants de ce type (même s’il y a une confusion sur le terme nichoir au lieu de mangeoire).

Dans 2 cas je n’obtiens pas de témoin et dans un cas il y a plusieurs facteurs qui varient. Je reprendrai donc ces points par la suite.

Comme le souligne Guillaume, ces erreurs sont à rendre explicites auprès des élèves. Si plusieurs facteurs varient, ou s’il n’y a pas de point de comparaison, les preuves obtenues seront de très faible qualité (on ne pourra pas être sûr qu’elles résultent d’un réel impact des arbres). C’est l’occasion de dire aux élèves que les outils de la science sont là pour produire des connaissances fiables, dans lesquelles nous pouvons avoir confiance (ce ne sont pas des simples règles arbitraires à suivre).