ETAPE 1 : le DEFI et la conception du PROTOCOLE – du 18 au 22 février – 2 séances
Le projet se met en place pour la première fois au collège Jean de la Fontaine, 77350 Le Mée sur Seine, avec une classe de sixième.
Après avoir constaté grâce à des documents que la biodiversité diminue depuis plusieurs années, les élèves ont été mis au défi par vidéo : Mathieu Farina leur propose de trouver des méthodes qui permettrait de restaurer la biodiversité, en particulier celle des oiseaux.
Les élèves vont devoir tester l’hypothèse que des zones boisées pourraient aider la biodiversité des oiseaux à se maintenir en milieu urbain. Ils ont 3 mois pour trouver des preuves.
Les élèves sont ravis de relever le défi et d’envoyer un rapport à l’association La Main à la Pâte et aux scientifiques. Ils ont également hâte d’échanger avec Mathieu Farina par visioconférence pour discuter de leur expérience et de leurs résultats.
Ensuite, durant 30 minutes, les élèves ont réfléchi en groupe de 4 au protocole à mettre en place pour trouver la preuve.
Voici quelques productions :
Deux groupes se sont contenté d’affirmer des généralités.

Un autre groupe a oublié le témoin et n’a pas réfléchi au matériel…
Un autre groupe a pensé au témoin, à la durée de l’expérience mais n’a pas réfléchi au matériel…
Un autre groupe a pensé au matériel et a proposé de comparer une zone “petit bois” <-> “grand bois”
Après présentation, les élèves ont mutualisé les protocoles en classe entière pour élaborer le protocole le plus robuste possible selon eux. Je suis très peu intervenu.
A la séance suivante, je demande à chaque élève de re-rédiger le protocole sur lequel ils étaient tombé d’accord lors de la séance précédente. Voici un exemple de production : on retrouve bien la comparaison entre deux zones, le matériel, la durée de l’expérience et les résultats attendus.
Je leur présente le matériel. Notamment divers mangeoire. Ils sont bien embêtés pour savoir lequel utiliser mais finisse par tomber d’accord pour utiliser les deux mêmes lorsqu’une élève rappelle à la classe que les deux expériences doivent être en tout point identiques.
Certains élèves ont aperçu le mètre-ruban sur ma table. Ils se disent alors que les mangeoires doivent être posé à la même hauteur. Je suis fier d’eux … mais ils ne penseront pas à poser les mangeoires à la même distance des pièges photographiques. Tant pis. Je les laisse faire.
mangeoire sur un bois | mangeoire sur un grillage |
Très peu de zones sont idéales au sein du collège pour installer les mangeoires et pièges photographiques. Suite à la rénovation du collège il y a 6 ans, la plupart des arbres ont été coupés. On se débrouille comme on peut. De plus, diverses contraintes de calendrier nous ont obligés à laisser tourner l’expérience pendant les vacances de février. On croise les doigts. Les élèves sont confiants et on hâte de voir les résultats.
ETAPE 2 : les RÉSULTATS – du 12 au 20 mars – 2 séances
Bonne nouvelle : on a plus de 900 photos. On commence le tri en fonction des oiseaux. Les élèves proposent de se partager les photos.
Je distribue 45 photos à chaque élèves (et quelques soucis informatiques surviennent. L’intranet du collège fonctionne avec des droits sur les fichiers. Les élèves ne peuvent pas déplacer les photos dans des dossiers car ils n’ont pas les droits. Je perds 30 minutes à trouver une solution. Sur une suggestion de ma part, les élèves profitent de ce temps pour trouver des images qui les aideront à identifier les oiseaux communs.
Avant de quitter, j’assiste à un échange spontané entre élèves : faut-il ou non comptabiliser le pigeon comme de la biodiversité. Ils se mettent d’accord pour en tenir compte.
Après une autre séance, la classe a fini de trier les photos. Beaucoup de photos sans oiseaux : le vent a tellement bougé les branches que le piège photographique a pris plusieurs photos dans le “vide”.
Les élèves ont été embêtés pour savoir s’il faut trier uniquement les photos des oiseaux sur le mangeoire ou aussi les photos en arrière-plan. Avec mon aide, on fait le choix d’en tenir compte mais de l’indiquer dans le compte-rendu pour être le plus honnête possible sur les résultats.
Pendant que je supervise le tri, je constate que les boules de graisses ont été consommé en 4 jours et n’ont pas pu être renouvelés car c’était les vacances scolaires. les élèves ne l’ont pas remarqué. Cela fausse sans doute les résultats. Si j’ai le temps, je leur en parlerai. En effet, cela fait déjà 4 séances que l’on travaille sur ce projet. Il y en aura encore au moins deux de prévue : c’est beaucoup. Je me sens obligé de faire des choix pédagogiques vis-à-vis des contraintes temporels.
Au final, on obtient les résultats suivants :
espèce d’oiseau | zone avec bois | zone sans bois |
pie bavarde | 124 | 285 |
mésange charbonnière | 1 | 18 |
mésange bleue | 1 | 18 |
pigeon ramier | 0 | 1 |
merle noir | 1 | 2 |
corneille noire | 16 | 0 |
martinet noir | 1 | 0 |
moineau domestique | 1 | 0 |