Carnet d’expérience du collège Saint-Exupéry d’Orléans

Le défi scientifique posé par Stéphanie Bankhead enseignante chercheuse à l’Université d’Orléans

Est-ce que la présence humaine, la présence de personnes qui fréquentent votre  établissement, peuvent être un facteur, peuvent provoquer soit une diminution des espèces ou au contraire n’aurait pas d’impacts ?

Stéphanie Bankhead

Pour voir la vidéo: Défi scientifique


La préparation: mission d’observation

Quizz n°1: Quel est cet oiseau ?

Observation: L’oiseau est gris et on observe les croissants blancs de ses ailes et une bande terminale noire sur sa queue.

Nous avons besoin de connaissances:


Pour identifier l’espèce , il faut observer de façon rigoureuse la silhouette de l’oiseau, son plumage, ses ailes, sa queue et son bec. On peut aussi observer le vol et le chant pour l’identifier.

Verdict : Notre pigeon est un pigeon ramier !

Quizz n°2: Quel est cet oiseau ?

Nous avons besoin de connaissances:


Pour identifier l’espèce , il faut observer de façon rigoureuse la silhouette de l’oiseau, son plumage, ses ailes, sa queue et son bec. On peut aussi observer le vol et le chant pour l’identifier.

Verdict 
Certains élèves ont reconnu l’oiseau noir comme étant un corbeau et d’autres comme étant une corneille. A cette distance d’observation, on ne voit pas très bien le bec. On ne peut donc pas identifier clairement l’oiseau. Il nous faudra donc trouver d’autres critères… ou des méthodes d’observation plus performantes ! Notre réflexion continue. 


La recherche de connaissances

Le chant permet aux oiseaux de se prévenir en cas de danger (cris d’alerte). Il permet la communication entre mâles et femelles et avec leurs petits. Les mésanges zinzinulent.

La mésange charbonnière a un chant qui atteint 60 dB. Les élèves ont recherché des articles sur l’influence du bruit sur les oiseaux  dont un article du Parisien.

C’est une des conséquences inattendues du bruit : le chant des oiseaux s’en trouve modifié avec un impact, notamment, sur leur reproduction.

D’après une étude que vient de dévoiler l’Académie nationale des sciences américaine, certains volatiles sont tellement stressés par les bruits ambiants que cela influe sur leur reproduction et modifie leur façon de chanter !

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont suivi à la loupe le comportement de trois espèces d’oiseaux qui avaient élu domicile non loin d’un site de production de pétrole et de gaz. Deux cent quarante nichoirs ont été étudiés. Les scientifiques ont constaté des taux d’éclosion réduits. Les analyses de sang réalisées sur les femelles ont montré qu’elles étaient beaucoup plus stressées : les sons des prédateurs approchant du nid étant étouffés par le bruit des machines, les oiseaux devaient rester en état constant de vigilance.


Le protocole

La mangeoire bleue est la mangeoire « témoin  » dans une zone calme de la haie près des cuisines. La mangeoire rouge est notre mangeoire « test » en zone plus bruyante, dans la haie près de la cour.

Les enregistrements dans la cour

Pour réaliser les enregistrements sonores, nous avons utilisé un sonomètre. C’est un appareil qui permet de mesurer un niveau de pression ou d’intensité acoustique dans le domaine des fréquences audibles. L’unité de mesure est le décibel (dB).

La ville est un milieu bruyant. Même en absence d’élèves, on dépasse parfois les 60 dB mais dans la cour de récréation c’est très bruyant avec des pics à 95dB !!null

Les enregistrements dans la zone de la mangeoire des cuisines « zone témoin»

Dans notre zone témoin en absence d’élèves, il y a quand même des pics au-dessus de 60dB jusqu’à 70dB. La soufflerie sur le mur du bâtiment est bruyante.

Dans notre zone témoin  pendant la récréation, l’intensité sonore augmente  entre 65 et 85 dB. Les collégiens sont bruyants.

Hypothèse : Les enregistrements sonores suggère que la présence des élèves affecte les oiseaux qui ne peuvent pas s’entendre si le bruit est supérieur à 60 dB.


Les résultats

On a peu de visites mais les photos sont belles!!

Mettre bulle: mais les photos ne suffisent pas ….

Il faut analyser les visites pour confirmer ou non l’hypothèse !!

Le travail des 6ème E avec Madame Pertuit : un TP informatique

Il y a seulement 4 espèces d’oiseaux qui fréquentent les mangeoires.

C’est la mésange charbonnière qui a effectué le plus de visites. Elle vient davantage sur la mangeoire de la zone calme.

 La mésange bleue vient autant sur les deux mangeoires ainsi que la chouette effraie qui a effectué une seule visite.

Le rouge-gorge vient davantage sur la mangeoire de la zone témoin.

Il faut affiner les observations en regardant les périodes de récréations

Le travail des 6ème C et F avec Madame Pelle en Mathématiques        

Analyse des visites selon les heures sur les deux mangeoires du 25 février au 8 mars 2019.

Il n’y a aucune visite dans la zone témoin à la récréation du matin !! mais il y a quelques visites dans la zone calme uniquement aux récréations du soir.


Le bilan

Le 19 mars 2019, Madame Stéphanie Bankhead notre marraine est venue au collège. Les 6ème E lui ont présenté leur « cahier d’expériences » et ils sont passés à l’oral pour expliquer toutes les activités réalisées.

Stéphanie a réexpliqué les étapes de la démarche scientifique.